Le Rétro Festival 2025 à fait vibrer l’hippodrome de Caen !

Le week-end des 30 et 31 août, le Rétro Festival a signé un retour remarqué à l’hippodrome de Caen (Calvados). Plus de 600 voitures et motos de collection ont été exposées sur le champ de courses.

Parmi les temps forts de cette édition, l’exposition consacrée aux voitures d’avant 1914 a captivé les visiteurs. Ces modèles rarissimes, parfois étonnants comme des voitures à hélices, ont rappelé qu’à cette époque, près de 2 000 constructeurs coexistaient avant la domination des grands groupes industriels.

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Deux anniversaires ont également été célébrés : les 70 ans de la mythique Citroën DS et ceux de la marque Alpine, née à Dieppe, qui a trouvé un écho particulier en Normandie.

Côté animations, les concours traditionnels ont rencontré un franc succès : le concours d’état, le samedi après-midi, et le concours d’élégance, dimanche, où les collectionneurs ont rivalisé de style en présentant leurs véhicules accompagnés de tenues d’époque.

Autre moment fort du festival : le circuit de la Prairie. Dimanche, une centaine de voitures et motos ont défilé en centre-ville sur un tracé rappelant le Grand Prix Automobile de Caen des années 1930, où jadis des pilotes de légende comme Jack Brabham, Stirling Moss ou Maurice Trintignant s’étaient illustrés.

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Samedi matin, 10 heures. Dès l’ouverture des grilles de l’hippodrome, les allées se sont emplies d’un parfum d’huile, de cuir et de nostalgie. Devant moi, un alignement impressionnant de carrosseries lustrées au cordeau : des cabriolets anglais, des américaines massives aux chromes éclatants, mais aussi de fragiles ancêtres d’avant 1914. Ces modèles, rares et parfois insolites — telle cette voiture à hélice, plus proche d’un avion que d’une automobile —, ont immédiatement happé l’attention du public.

L’ambiance est familiale. On croise des passionnés pointant chaque détail technique, des enfants fascinés par le grondement d’un moteur qu’ils n’avaient entendu qu’à la télévision, et des curieux venus simplement profiter de l’atmosphère. Dans l’après-midi, le concours d’état attire la foule : les jurés passent en revue la qualité des restaurations, pendant que les propriétaires racontent leurs longues heures passées dans le garage.

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Dimanche, place au spectacle. Le matin, les stands bruissent déjà d’anecdotes. Beaucoup se pressent autour des Alpine, célébrées pour leurs 70 ans, et de la Citroën DS, toujours aussi futuriste malgré ses sept décennies. « C’est un vrai monument roulant », glisse un collectionneur, les yeux brillants devant sa DS parfaitement conservée.

Mais c’est dans l’après-midi que le Rétro Festival atteint son sommet. Direction le centre-ville, où le circuit de la Prairie reprend vie, clin d’œil au Grand Prix de Caen des années 1930. Sur le tracé urbain, une centaine de voitures et motos se succèdent. Le public, massé derrière les barrières, applaudit le passage d’une Bugatti au grondement rauque, puis celui d’une Triumph racée qui fend l’air comme au temps de Stirling Moss.

En clôture, le concours d’élégance offre un voyage dans le temps. Les équipages défilent vêtus de costumes d’époque, assortis aux lignes de leurs bolides. On se croirait projeté dans un film, tant la reconstitution est soignée.

 

Deux jours intenses, gratuits et ouverts à tous. C’est sans doute là la réussite du Rétro Festival : avoir transformé Caen en une fête populaire où se rencontrent spécialistes avertis et simples promeneurs, tous réunis par le même plaisir de contempler des machines qui traversent les générations.

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